Conscient du rôle primordial de l’éducation et des carences du système éducatif, le gouvernement camerounais a adopté une stratégie dont l’objectif principal est la scolarisation universelle, et surtout complète, dans le cycle primaire.

Contexte

Le Cameroun présente depuis le début des années 2000 un taux brut de scolarisation à l’école primaire supérieur à 100 %. Dans le même temps, la proportion d’élèves achevant le primaire n’a pas dépassé 64 % et la qualité des apprentissages, traditionnellement élevée au Cameroun, semble s’être dépréciée.

Les statistiques nationales masquent par ailleurs des disparités géographiques en terme d’écoles publiques, qui affectent en particuliers les zones rurales et des régions de l’Extrême-Nord et de l’Est. L’efficacité du système éducatif pâtit de problèmes de gestion qui affectent la mise en œuvre des réformes et réduisent les capacités d’exécution des budgets alloués au secteur.

Pour répondre à ces enjeux, le gouvernement camerounais a mis en place en 2006 la Stratégie sectorielle de l’éducation. Le principal objectif est la scolarisation universelle complète dans le cycle primaire à l’horizon 2015. Il s’agit également d’étendre la scolarisation au préscolaire et de développer en aval du primaire une formation professionnelle et des enseignements secondaires et supérieurs qui correspondent davantage à la demande économique.

Le Contrat de désendettement et développement (C2D) Éducation a été conçu pour accompagner le gouvernement dans ses efforts de développement de ce secteur.

Descriptif

Réalisé en deux étapes, le C2D Éducation s’articule dans sa première phase :

Contractualisation de 37 200 instituteurs initiée par le gouvernement camerounais et bénéficiant par ailleurs de l’initiative Fast Track, gérée par la Banque mondiale.
Renforcement des capacités du ministère de l’Éducation de base en matière de pilotage et de gestion du système éducatif.
La deuxième phase du C2D Éducation comporte trois volets :

Le financement d’un programme de construction, réhabilitation et équipement de 2306 salles de classe dans près de 360 écoles primaires et maternelles situées dans les six zones prioritaires suivantes : l’Adamaoua, l’Extrême-Nord, le Nord, l’Est et les banlieues périphériques de Douala et Yaoundé.
La prolongation du financement des activités de renforcement institutionnel du ministère de l’Éducation de base.
Le remboursement partiel des arriérés de subvention de l’État envers les établissements maternels et primaires des réseaux confessionnels (catholique, protestant et islamique), avec pour objectif le rétablissement de la situation financière de ces établissements.

Impacts

La réduction des disparités en terme de répartition des instituteurs sur l’ensemble du territoire national.
L’amélioration du pilotage de la politique éducative et le contenu des enseignements.
L’amélioration du taux de scolarisation, du ratio élève par maître et du taux d’achèvement du primaire.

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